De Courbet à Yan Pei-Ming
Gustave Courbet, né le à Ornans et mort le en Suisse, il fut peintre et sculpteur et chef de file du courant réaliste. De Courbet à Yan Pei-Ming
Yan Pei-Ming est né dans une famille ouvrière, il grandit dans l’ambiance de la fin de la Révolution culturelle, dans un temple bouddhiste reconverti en commissariat de police. Ses talents d’artistiques sont repérés alors qu’il est encore très jeune et on lui demande de réaliser des peintures de propagande. En 1980, il quitte Shanghai pour la France et en 1993 puis naturalisé français, il est pensionnaire à la Villa Médicis en Italie, où il met en place son projet Les 108 brigands mais travaille essentiellement dans son atelier de 2 500 m2 installé dans une ancienne usine d’Ivry-sur-Seine.
De Courbet à Yan Pei-Ming
Le Petit palais exposition de Courbet à Yan Pei-Ming.
Croquis rapide dans cette extraordinaire exposition.
Dans l’une des grandes salles, deux œuvres gigantesques se font face, elles sont réalisées par Yan Pei-Ming.
La représentation de Courbet et de son autoportrait sont traités « très fin 19 ème »
mais la réalisation est résolument moderne.
Œuvre de jeunesse Courbet.
Œuvre de jeunesse de Yan Pei-Ming ( Autoportrait)
« Je suis un grand encaisseur et un vrai boxeur ainsi je peux tout supporter. » Interview du plus Français des peintres chinois mais
« En ce moment, je suis dans une période sombre »
Pour vous, la vulgarité, c’est…
L’avarice, l’égoïsme et l’égocentrisme. Je trouve que ce sont des attitudes très ordinaires.
Quel est votre moteur ?
L’obsession de devoir remplir mon existence mais la vie est trop courte. Il faut aller vite.
Qu’est-ce que la crise a changé pour vous ?
Pas grand-chose. À ceci près qu’à une époque je peignais des dollars et qu’aujourd’hui je m’aperçois que j’y incruste des crânes. Sans doute l’inconscient qui parle.
Le casting idéal pour un dîner ?
Ma famille, mes amis ainsi que mes amis artistes.
Pour vous, le comble du luxe, c’est…
La liberté.
Votre livre de chevet ?
Le catalogue de l’exposition Matisse au Centre Pompidou. J’aime la lumière que dégagent ses toiles.
Un lieu qui vous ressemble…
Mon atelier de Dijon, que je suis en train de refaire. Il y aura une douche, des toilettes, un bidet, un vieux lit chinois sur lequel on fumait de l’opium et mes deux fauteuils clubs défoncés qui ne me quittent pas.
Un lieu à privatiser ?
La villa Médicis. J’y ai passé des années merveilleuses, entre 1993 et 1995.
Votre peintre préféré ?
Goya pour la puissance de son trait.
Votre madeleine de Proust ?
L’odeur des pêches mais pas que. Ma grand-mère habitait Wuxi. L’été, j’allais chez elle, où il y avait les meilleures pêches du monde.
Une névrose ?
La peur de mourir mais en ce moment, je suis dans une période sombre. Je peins des morts et des scènes de violence : l’assassinat de Lee Harvey Oswald, le Parthénon dans le tumulte d’un envol de corbeaux, le corps de Kadhafi, des champs de bataille en Libye…
Quels matériels à emporter dans les musées?
Je vous propose dans la rubrique carnet d’aquarelle quelques conseils pour bien commencer le croquis dans une expo ou dans un musée.
Préparation d’autres expositions.
Musée du Luxembourg, excursion dans le monde de l’impressionniste : Léon Monet le frère de Claude .
J’organise la visite de l’expo (dans balade au musée) si cela vous intéresse laissez-moi un message.
En d’autres termes amusez-vous!!!